Les aspects positifs de l’aide
Société inclusive
« L’accompagnement est évolutif comme la maladie », écrit Marie-Annick : « d’abord, faire avec le malade ce qu’il ne peut plus faire seul, puis choisir des taches accessibles ; faire à sa place mais avec lui ; faire seule ce qu’il aurait aimé faire ; l’aider pour les actes essentiels de la vie. La maladie a été le révélateur des vraies valeurs : le respect de l’autre tel qu’il est, la tolérance aux dysfonctionnements, la patience face aux pertes de mémoire et de capacités ; l’humilité, la simplicité ; l’écoute, la disponibilité ; le dépassement de soi. Tout est communication : la parole, le regard, le toucher, l’ambiance. Très vite, j’ai compris que toute contrariété pouvait aggraver notre relation et entraîner l’agressivité. J’ai appris à faire “des pirouettes”, comme je les appelais et les murs de ma cave sont encore témoins de mes pleurs voire de mes cris de défoulement. » Mais Marie-Annick dit aussi que cette « fichue maladie » lui a apporté du positif : « tout d’abord, j’ai plaisir à venir au Bistrot Mémoire. Le plus important, c’est d’avoir pris conscience de la fragilité de la vie, rien n’est acquis. Cette maladie oblige à se dépasser, à prendre le temps de vivre, à devenir philosophe, à oublier le matérialisme. Ce cheminement m’a permis de découvrir une vie plus vraie, de devenir moins dépendante de l’environnement et du regard des autres. Chaque jour est un jour nouveau, le soleil se lève tous les jours, même s’il est caché. »
http://bienvivreavecalzheimer.com/category/au-jour-le-jour/, 18 février 2018.