Les âges de l’aidant

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
08 juin 2020

La figure emblématique de l’aidant responsable est le plus souvent une fille ou une belle-fille de la génération des femmes de 50 à 65 ans (génération dite « pivot », ou « sandwich », qui s’occupe à la fois de ses enfants et de ses parents). Mais l’aidant familial peut avoir de 15 à 90 ans, explique Catherine Ollivet, présidente de France Alzheimer 93 et présidente du conseil d’orientation de l’Espace de réflexion éthique d’Ile-de-France. A 15 ans, il peut avoir la responsabilité d’aider un père malade, atteint d’une maladie à début précoce, âgé de 50 ans, ou être le petit-enfant d’une personne malade de 75 ans venue habiter chez ses enfants. A 90 ans, il peut être le conjoint très âgé d’une personne malade très âgée, ou la mère d’un malade de 55 ans dont elle s’occupe pendant toute la journée alors que sa belle-fille travaille. Une nouveauté est de plus en plus fréquente au 21ème siècle : les familles de 5 générations avec une « responsable aidante pivot » des 2 générations au-dessus d’elle et des 2 générations au-dessous. On retrouve aussi, de plus en plus souvent, des enfants confrontés la situation où leurs 2 parents sont atteints d’une démence de type Alzheimer. Quelle que soit la situation de l’aidant familial, il faut considérer le fait que les professionnels du domicile prennent un « train en marche » depuis au minimum 2 ans déjà, retard moyen du diagnostic en France après les premiers symptômes repérés par les proches.

Ollivet C. Le maintien à domicile peut-il être un objectif en soi ? Une approche humaine et éthique des spécificités du soutien à domicile des personnes souffrant d’une maladie neuro-évolutive de type Alzheimer. Rev Gériatr 2019 ; 44(5) : 291-294. Mai 2019. www.revuedegeriatrie.fr/index.php.