L’EHPAD de demain
Droit des personnes malades
Politiques
Pour Laurent Levasseur, président du directoire de Bluelinea, les établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes ont déjà entamé leur mutation vers un modèle centré sur les besoins de la personne âgée, et entendent ne plus opposer « lieu de soins » et « lieu de vie ». Les établissements ont modifié leur périmètre d’action, en proposant des services à domicile ou des résidences seniors : en 2016, la France comptait 580 résidences services seniors (45 000 logements). Plus d’un millier de ces résidences sont attendues en 2020. L’EHPAD doit être capable d’accompagner la personne âgée tout au long du parcours multidimensionnel de la personne âgée entre la ville, le domicile et l’établissement hospitalier, en proposant une gamme de services : accueil de jour, examen en ambulatoire, courts séjours, services à domicile, ouverture de résidences à taille humaine. « Loin de l’image du mouroir qui lui colle à la peau, l’EHPAD intègre une dimension sociale très forte faisant de l’établissement un lieu de passage, d’échanges et de services de proximité ancré au cœur de la ville et de la vie », en s’ouvrant sur son quartier et son écosystème extérieur. Certains établissements font ainsi cantine commune avec les écoles pour favoriser les liens intergénérationnels, d’autres accueillent le marché de Noël de leur commune ou organisent des sorties culturelles. Pour Laurent Levasseur, la qualité de vie des résidents est indissociable de la qualité de vie au travail des professionnels. Les technologies de détection de mouvement et de localisation, permettant de détecter des « absences prolongées » des résidents, pourraient alerter les soignants pour qu’ils interviennent rapidement et créer « un cercle vertueux entre résidents, personnels et citoyens alentour. »