L’éducation : un facteur protecteur

Prévention

Date de rédaction :
01 mars 2014

Une étude menée par Hélène Amieva et ses collègues, de l’équipe d’épidémiologie et neuropsychologie du vieillissement cérébral (INSERM U897) à l’Université Bordeaux-Segalen, auprès de quatre cent quarante-deux personnes suivies pendant vingt ans (cohorte PAQUID), compare l’âge à la survenue de la maladie d’Alzheimer chez des personnes ayant un haut niveau d’éducation à des personnes ayant un faible niveau d’éducation. Dans le premier groupe, le déclin cognitif se manifeste en deux phases. Les premiers signes sont des déficits subtils limités à quelques tests cognitifs, et sans conséquence durant sept à huit ans. Puis, environ sept ans avant la survenue de la démence, les capacités cognitives globales commencent à se détériorer, ainsi que les difficultés à réaliser les activités complexes de la vie quotidienne, l’augmentation des difficultés perçues par les personnes et les symptômes dépressifs. À l’inverse, chez les personnes ayant un faible niveau d’éducation, il n’y a qu’une seule phase de déclin cognitif, durant environ sept ans, avec une dégradation simultanée de la fonction cognitive et des capacités fonctionnelles. Cette étude démontre une fois de plus le rôle protecteur d’un haut niveau d’éducation, qui protège d’un déclin cognitif plus sévère pendant environ sept ans.

Amieva H et al. Compensatory mechanisms in higher-educated subjects with Alzheimer’s disease: a study of 20 years of cognitive decline. Brain, 27 février 2014. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/24578544.