Le travail des femmes : un facteur protecteur contre la maladie d’Alzheimer
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Elizabeth Mayeda, professeur à l’Université de Californie à Los Angeles (États-Unis), et ses collègues, ont suivi pendant 20 ans 6 836 femmes nées entre 1935 et 1956 (Health and Retirement Study). La mémoire a été testée à l’aide d’une liste de mots dont la personne devait se souvenir quelques minutes après l’avoir entendue. Les chercheurs observent que le déclin cognitif entre l’âge de 60 et 70 ans est 61 % plus rapide chez les femmes mariées, ayant eu des enfants et n’ayant jamais travaillé, que chez les femmes mariées ayant eu des enfants mais ayant travaillé. Chez ces dernières, la vitesse de déclin cognitif ne diffère pas selon qu’elles aient travaillé ou non à temps plein ou qu’elles se soient arrêtées de travailler pour élever des enfants. Il suffit qu’elles aient travaillé à un moment ou à un autre. Les chercheurs n’expliquent pas pourquoi le fait de travailler pour les femmes soit un facteur protecteur contre le risque de déclin cognitif. L’« acuité mentale » dans la dernière partie de la vie est liée en partie à la stimulation cognitive et à l’ampleur de la couverture sociale. Heather Snyder, directrice médicale et scientifique de l’Association Alzheimer, souligne que cette étude constitue l’une des nombreuses pièces du puzzle pour comprendre pourquoi la prévalence de la maladie d’Alzheimer est plus élevée chez les femmes que chez les hommes.