Le répit à domicile, le pendant de l’hébergement temporaire
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Pour certains aidants, il est difficile, voire impossible de faire le premier pas vers le répit, écrit Alexandra Marquet, de Doc’Alzheimer. « On est persuadé que le baluchonnage peut être un dispositif pour soutenir les aidants avec ce relais à domicile qui est le pendant de l’hébergement temporaire proposé par les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes). C’est un dispositif qui aurait le mérite d’exister et de se déployer », affirme Judith Mollard, psychologue à France Alzheimer. « Plus la maladie est diagnostiquée précocement, plus l’accompagnement est personnalisé, plus la personne est actrice de sa maladie et en capacité de faire des choix. À l’inverse, plus la maladie est diagnostiquée tardivement, et c’est notamment le cas quand les personnes sont âgées, plus la séparation est complexe, plus la réticence à mettre en place des aides est grande. » Le répit à domicile peut être une solution pour eux, comme pour d’autres. Marie-Anne Montchamp, présidente du conseil de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), se dit « frappée des récentes études sur les aidants, dont la moitié est en activité. On a alerté sur le burn out (épuisement). Le baluchonnage me paraît être une voie prometteuse, un modèle atteignable. Encore faut-il que les paramètres soient bien calibrés. Je crois surtout qu’on n’a pas su répondre à la question du répit. On voit d’ailleurs que les accueils temporaires ne sont pas la réponse pour ceux dont l’institution n’est pas souhaitée. »
Doc’Alzheimer, janvier-mars 2018.