Le malade est le coeur de l’action

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

Pour la commission Ménard, « combattre l’isolement de la personne malade s’impose sans retenue. Tout autant s’attaquer à sa honte comme à celle de ses proches, en revisitant la représentation sociale de la maladie, qui ne saurait être honteuse, sauf à désespérer de toute humanité ». « Le questionnement éthique conduit pour autant à tenir vraie la nécessité absolue de considérer à titre premier la place de sujet de la personne malade, de reconnaître ses droits, sa citoyenneté, sa « majorité » dans la conduite de toute thérapeutique. Aucune personne ne peut être considérée comme un objet passif de soins. Si le malade a son mot à dire, cela signifie que ses mots pèsent mais que compte plus encore l’écoute de son dire. Parce que la maladie d’Alzheimer est une rupture qui dérange absolument tout ordre établi, […] il faut un penser autrement, un penser découvrant la richesse de toute vie humaine, quand bien même et encore plus lorsque deviennent ténus les canons usuels de la beauté et de la dignité. Cela revient à refuser de réduire la vérité humaine d’un malade à la vérité scientifique de la maladie d’Alzheimer, cela laisse entrevoir que la personne malade est le coeur de ce plan, non pas au coeur comme l’on dit classiquement, mais réellement sujet-acteur premier ».
Commission nationale chargée de l’élaboration de propositions pour un plan national concernant la maladie d’Alzheimer et les maladies apparentées, rapport au Président de la République. Pour le malade et ses proches. Chercher, soigner et prendre soin. 8 novembre 2007. www.lefigaro.fr , 8 novembre 2007.