Le lent épuisement des proches

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 juin 2008

Anne Chemin, du Monde , relate l’épuisement de Frédéric Bimont, psychologue à la RATP, dont la mère de quatre-vingt-quatre ans est atteinte de la maladie d’Alzheimer depuis huit ans. Trois aidants professionnels interviennent à domicile, pour la toilette du matin, pour la préparation d’un repas chaud, pour une heure de compagnie l’après midi, et trois séances d’atelier mémoire par semaine. Cette prise en charge, qui coûte mille huit cent trente euros par mois, est en partie financée par une allocation personnalisée d’autonomie (APA) de huit cent soixante-dix euros par mois. Frédéric Bimont est épuisé : depuis trois ans, il n’a plus de vie sociale ni de vacances. Il a perdu huit kilos. Lui qui est psychologue participe à un groupe de parole sur la maladie d’Alzheimer à l’hôpital Rothschild, mis en place par le Point Paris Emeraude du 12è arrondissement. Il aimerait que sa mère soit accueillie dans un établissement, mais les frais de séjour sont trop élevés.
Au réseau Méotis du Nord-Pas-de-Calais, pionnier dans la prise en charge précoce des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de troubles apparentés et de leurs aidants, l’épuisement familial et la plainte d’isolement représentent 27% des motifs de sollicitation du réseau.
Pour Michèle Guimelchain-Bonnet, psychologue du « café des aidants », l’isolement et l’épuisement physique et moral poussent parfois les aidants à avoir des comportements de maltraitance à l’égard de leurs proches
Le Monde, 28 mai 2008. Officine , mai 2008. afp.google.fr , 9 juin 2008.