Le jeu : aménager le cadre ludique
Interventions non médicamenteuses
« Une séance de jeu contribue à l’amélioration du bien-être. Développer des activités ludiques encadrées permet au résident d’exprimer ses envies et d’utiliser ses capacités. Le jeu répond aux besoins de se délasser, se divertir, libérer sers tensions et renforcer l’estime de soi », explique Cédric Gueyraud, qui a modélisé les conditions efficientes à une bonne séance de jeu par le concept du cadre ludique. Après l’avoir expérimenté en établissement, l’Institut du Bien Vieillir Korian a retenu quatre points-clés : proposer, faciliter, accompagner et privilégier. Le jeu doit être pensé comme « un espace d’autonomie et de liberté sécurisé. » Les jeux proposés doivent être variés et adaptés. La diversité des jeux permet de varier la nature de l’exercice selon l’envie du résident. Quatre types de jeux sont proposés : les jeux de règles, qui font appel à l’intelligence opératoire ; les jeux symboliques, qui sollicitent l’intelligence représentative ; les jeux d’exercice, qui stimulent l’intelligence sensori-motrice ; et les jeux d’assemblage, qui entraînent l’intelligence transversale. Pour faciliter l’accès au jeu, l’animateur peut choisir des jeux collectifs ou en face-à-face, proposer plusieurs jeux et laisser le libre choix au résident, et installer les jeux de manière qu’ils soient prêts à l’usage. Pour accompagner le résident, l’animateur doit « garder avant tout un rôle d’observateur, rester disponible, adapter son comportement selon ses observations, mettre en avant l’autonomie du résident et veiller à limiter la relation d’aide », conseille Cédric Gueyraud. Pour privilégier la simplicité et l’accessibilité, l’animateur doit « veiller à ne pas utiliser des jeux complexes, afin que le jeu reste une activité ludique, proposer des jeux en fonction des capacités du résident et favoriser le sentiment de liberté. »
Institut du Bien Vieillir Korian. Repenser le jeu en établissement. Novembre 2015.