Le financement des actions de prévention primaire des établissements de santé.

Le modèle anglais Making Every Contact Count (MECC) a démontré son efficacité en particulier sur 4 déterminants de santé prioritaires : le tabac, l’alcool, l’alimentation et l’activité physique.

L’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) publie un rapport sur « le financement de la prévention primaire dans les établissements de santé » qui détaille la manière dont des actions similaires pourraient être adaptées en France. Le rapport propose la mise en place d’un financement d’actions de prévention primaire au sein du compartiment de dotations relatives aux objectifs de santé publique, prévu dans le cadre de la réforme du financement des établissements de santé.

Pratiqué dans les hôpitaux britanniques, le modèle MECC exploite chaque interaction entre professionnels de santé et patients pour intégrer des messages de prévention primaire. À travers un dialogue informel, les soignants incitent les patients à réfléchir sur leurs comportements à risque et à envisager des changements de mode de vie.

La mission préconise d’intervenir sur ces mêmes 4 facteurs déterminants de santé, de rendre les actions accessibles à tous avec une attention particulière pour les personnes fragiles avec un faible accès à la prévention dans une logique d’universalisme proportionné et enfin d’intégrer le personnel soignant pour qu’il bénéficie lui aussi des interventions.

Ce plan de prévention est présenté en plusieurs phases nécessitant chacune un financement. En 2025, une phase pilote nécessiterait un budget de 12 millions d’euros afin de soutenir une centaine d’établissements par le biais d’appels à candidatures des ARS.

Pour un déploiement à grande échelle, le rapport indique qu’il faudrait ensuite un budget de 163 millions d’euros. Une gouvernance nationale en lien avec les ARS et des partenariats avec les collectivités locales sont conseillés.