Le diagnostic précoce en débat

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Date de rédaction :
01 juillet 2007

« Lorsqu’on détecte des troubles fonctionnels de la mémoire, cela veut dire que le processus de dégénérescence du tissu cérébral est déjà bien avancé, observe le professeur Bruno Dubois. Et c’est un non-sens que d’attendre que cette personne ait atteint le stade de la démence pour faire le diagnostic. » Mais certains spécialistes contestent l’intérêt d’un tel diagnostic précoce. Le docteur Jean-Marie Vetel, président du Syndicat national de gérontologie clinique, et le professeur Olivier Saint-Jean, chef du service de gériatrie de l’hôpital Georges-Pompidou à Paris, soulignent, par exemple, qu’aucune étude n’a pour l’instant démontré que, prescrits à un stade précoce, les quatre médicaments actuellement disponibles sur le marché, auraient un effet significatif pour ralentir la progression de la maladie ou atténuer sa gravité. Dans ces conditions, ils conseillent la plus grande prudence devant le risque d’affoler des personnes à qui l’on n’aurait aucun traitement efficace à proposer. Deux certitudes pour ces médecins : dire la vérité à une personne qui exprime son inquiétude, quel que soit le stade de la maladie (professeur Jean-Luc Novella) ; « Mettre en place un accompagnement psychologique, social et financier de la personne malade (docteur Jean-Pierre Aquino, gériatre et conseiller de la Fondation Médéric Alzheimer). La Croix , Pierre Bienvault, 11 juillet 2007