L’assentiment, une alternative au consentement libre et éclairé ?

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
20 mai 2020

« Oui, assurément, s’il s’inscrit dans une relation de confiance entre le soignant et le soigné, entre le patient ou le résident, et ceux qui habitent sa vie, quotidiennement ou ponctuellement », répond Marie-Charlotte Dalle, directrice juridique du CHU de Lille. Pour elle, « il n’y a pas de soin sans consentement et pas de consentement sans une information adaptée et comprise. Mais rester figé dans cette exigence légale, est-ce toujours conforme à l’intérêt du patient, est-ce propice à son bien-être ? ». « Comment bien faire lorsque le patient ne peut consentir mais reste présent à l’autre, vivant dans la relation, y compris dans la relation thérapeutique ? La quête d’un acquiescement aux soins oblige à dépasser les critères légaux du consentement. L’assentiment apparaît alors comme un possible outil pour approcher au plus près de la volonté non expressive ou mal exprimée du patient. Non encore défini par le droit, l’assentiment permet d’être créatif. Il offre peut-être une nouvelle liberté dans la relation soignant-patient. Notion en devenir, il apparaît comme une réalité à construire, en partant de l’expérience des relations patients-soignants. »

Dalle MC. L’assentiment, une alternative au consentement libre et éclairé ? Rev Gériatr 2017 ; 42(10) : 619-625. Décembre 2017. www.revuedegeriatrie.fr.