Lancement d’un réseau de recherche en sciences humaines et sociales
Interventions non médicamenteuses
En France, plus de huit cent cinquante mille personnes sont atteintes de la maladie d’Alzheimer et elles seront plus de deux millions en 2040. En l’absence de traitement thérapeutique à court et moyen termes, il est plus que jamais indispensable de mieux comprendre la maladie et ses conséquences au quotidien pour améliorer l’accompagnement des personnes malades et de leurs proches. Que savons-nous sur les conséquences psychologiques, sociales, économiques de la maladie d’Alzheimer ? Quelles devraient être les priorités de recherche dans ce domaine ? Par quels moyens (en termes de méthodes, d’acteurs et de financements) pouvons-nous parvenir à produire des connaissances utiles pour améliorer les conditions de vie des personnes malades et de leurs proches ? Face à ce constat, et dans une volonté de faire progresser la recherche, la Fondation Médéric Alzheimer a souhaité créer un réseau de recherche pluridisciplinaire sur le handicap cognitif liées au vieillissement. La recherche en sciences humaines et sociales est essentielle pour mieux comprendre le vécu des personnes malades et les difficultés que rencontrent les aidants familiaux. Elle permet aussi d’imaginer de nouvelles modalités de prise en charge et d’accompagnement, en abordant la maladie et ses conséquences de manière globale et décloisonnée. Ce réseau, intitulé Social Sciences for Dementia rassemble d’ores et déjà deux cent cinquante membres. Son originalité est d’associer étroitement des chercheurs académiques et des acteurs de terrain, réunit à la fois des chercheurs en sciences humaines et sociales (psychologie, sociologie, économie, droit, philosophie…) et des chercheurs menant des travaux plus appliqués (ergothérapeutes, orthophonistes, psychomotriciens, musicothérapeutes, chercheurs en gérontologie, en santé publique, en travail social, en sciences infirmières…). C’est en effet en abordant la maladie d’Alzheimer de manière globale, dans toutes ses dimensions, qu’on est à même de mieux comprendre les besoins des personnes malades et de leurs proches aidants, pour apporter les réponses les plus adaptées. Des ateliers ont permis de définir le programme de travail du réseau à partir des thèmes débattus lors d’ateliers – comprendre les difficultés des malades pour mieux y répondre, resituer la personne dans son environnement familial et social, avoir accès à des professionnels formés et des services adaptés, ou encore la citoyenneté des personnes en situation de handicap cognitif. La fondation prévoit déjà d’organiser des « Assises de la recherche en sciences humaines sur le vieillissement cognitif et les syndromes démentiels » en 2017 – qui rassembleraient le réseau ainsi que des acteurs issus des secteurs de l’emploi, des transports, de l’habitat, du tourisme… – « pour réfléchir de façon collective aux conséquences du vieillissement cognitif dans la société de demain » et aux champs de recherche à explorer, précise Fabrice Gzil, responsable du pôle Études et recherche de la Fondation Médéric Alzheimer.
Fondation Médéric Alzheimer. Première journée du réseau Social Sciences for Dementia, 17 septembre 2015 (vidéo mise en ligne ultérieurement). www.silvereco.fr, www.fil-social.com, www.fnim.fr, www.espacedatapresse.com, www.capgeris.com, 2 septembre 2015. APM, Guide des maisons de retraite, 3 septembre 2015. www.iffresblog.com, 7 et 15 septembre 2015. www.senioractu.com, 8 septembre 2015. www.silvereco.com, 15 septembre 2015. Actualités sociales hebdomadaires, 18 septembre 2015. www.agevillagepro.com, 22 septembre 2015.