L’aide à domicile poursuit sa professionnalisation

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
01 décembre 2004

Trois fédérations d’aide à domicile (Unassad, Union nationale ADMR et FNAID), la Mutualité française, le Groupement des entreprises mutuelles d’assurance (Gema), ainsi que trois banques, ont adressé, le 22 décembre dernier, une missive à Jean-Louis Borloo, ministre de la Cohésion sociale, afin de préciser, ce qui, pour eux, constitue les trois conditions de l’essor des services à la personne : démocratisation de ces services en organisant une meilleure solvabilité de la demande, en particulier auprès des personnes les moins aisées ; qualification des emplois et amélioration de la filière de formation ; simplification des procédures d’agrément, afin de garantir la nécessaire pluralité des opérateurs. Cette lettre, si elle s’inscrit dans le contexte des débats qui entourent le plan de cohésion sociale du ministre, n’en démontre pas moins l’évolution importante que connaît le secteur de l’aide à la personne. Longtemps éclaté, désorganisé, il traînait une image d’emploi sous-valorisé, peu qualifié. Une situation qui a amené tous les acteurs d’importance de ce secteur, dont les signataires de cette lettre font partie, à s’engager dans un processus de professionnalisation et de valorisation des métiers. La construction d’une branche spécifique à l’aide à domicile est la pierre angulaire de cette démarche. Après une étape importante franchie avec la signature, le 29 mars 2002, de l’accord de branche relatif aux emplois et aux rémunérations, quatre accords conventionnels signés le 16 décembre dernier entre les organisations d’employeurs donnent une indication que l’aide à domicile est en train de trouver la voie d’un fonctionnement économique normalisé. Parmi ces quatre accords, l’un d’eux règle le problème de chevauchement de la convention signée le 29 mars 2002 avec d’autres conventions collectives en application chez les adhérents de la Fédération des établissements hospitaliers et d’assistance privés à but non lucratif (Fehap). Il débloque une situation, génératrice de nombreuses frictions entre les deux secteurs. Les trois autres accords sont porteurs d’avenir, puisqu’ils concernent la formation et son financement. Est ainsi signé un accord de branche, relatif à la formation tout au long de la vie et à la politique de professionnalisation. S’inscrivant dans le cadre de la loi Fillon du 4 mai 2004, il est complété par un accord qui concrétise le partenariat entre la branche professionnelle de l’aide à domicile et Uniformation, qui est désigné comme organisme paritaire collecteur agréé unique. Un quatrième accord, qui n’a pas été signé par tous les organismes d’employeurs, est consacré à la formation thématique du personnel d’intervention.
Traité dans : Actualités sociales hebdomadaires n° 2387 (24 décembre 2004) et n° 2390 (14 janvier 2005)