L’agitation : une question de douleur ?
Interventions non médicamenteuses
Bettina Husebo, chercheur en post-doctorat à l’Université de Bergen (Norvège), en collaboration avec des chercheurs des Universités de Stavanger à Oslo, de l’Institut Karolinska de Stockholm et du King’s College de Londres, a mené un essai contrôlé et randomisé auprès de trois cent-cinquante résidents atteints de démence modérée à sévère de soixante unités de soins norvégiennes. Le groupe d’intervention recevait un traitement de la douleur pendant huit semaines (l’analgésique pouvant aller du paracétamol à la morphine selon le niveau de douleur), et le groupe témoin une prise en charge habituelle. L’agitation (mesurée par le score de l’échelle de Cohen-Mansfield) a été réduite de 17% dans le groupe d’intervention par rapport au groupe témoin, la différence étant significative. Les chercheurs observent aussi une réduction significative de la sévérité globale des symptômes neuropsychiatriques et de la douleur dans le groupe d’intervention, mais aucune différence significative entre les deux groupes pour les activités de la vie quotidienne ou la cognition.
Husebo S et al. Efficacy of treating pain to reduce behavioural disturbances in residents of nursing homes with dementia: cluster randomised clinical trial. British Medical Journal, 15 juillet 2011. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC3137923/pdf/bmj.d4065.pdf (texte intégral). www.e-sante.be, 25 juillet 2011.