La stratégie du cheval de Troie

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Date de rédaction :
01 octobre 2004

« L’accumulation et l’agrégation des peptides amyloïde bêta (A-bêta), autour et à l’intérieur des neurones du cerveau, conduit à la mort des neurones et concourt au développement de la maladie d’Alzheimer » (Le Quotidien du médecin, 29 octobre 2004). L’un des objectifs de la recherche depuis trente ans est de parvenir à bloquer les interactions protéines-protéines entre les peptides A-bêta. En vain à ce jour. Toutefois, une équipe de l’université de Stanford, dirigée par le Dr Isabella Graef, vient de décrire, dans Science, une stratégie consistant à utiliser des petites molécules médicamenteuses, capables d’inhiber les interactions protéines-protéines. L’originalité du procédé consiste dans le fait que, pour parvenir à ses fins, la molécule médicamenteuse réussisse à utiliser des protéines de la cellule pour former des complexes inhibiteurs. Le but est de permettre à la molécule médicamenteuse d’atteindre le volume nécessaire pour contrer l’action entre protéines. Un procédé que les chercheurs de Stanford appellent « stratégie du cheval de Troie ». Ces travaux développent donc une nouvelle classe de médicaments bloquant la toxicité pour les neurones. Ces médicaments pourraient constituer un appoint thérapeutique important dans la lutte contre la maladie d’Alzheimer.
Traité dans : Le Quotidien du médecin, 29 octobre 2004.
Source : Science, 29 octobre 2004.