La Revue de Presse nationale et internationale avril 2007
Échos d'ailleurs
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer meurent six mois plus tôt si on leur administre des sédatifs de façon inappropriée, selon une étude de l’Alzheimer’s Research Trust menée par le Professeur Clive Ballard du King’s College de Londres (Royaume-Uni). Il a suivi pendant cinq ans cent soixante-cinq résidents de maisons de retraite du Royaume-Uni, recevant un neuroleptique (chlorpromazine, halopéridol, risperidone, thioridazin ou trifluoroperazine). Le traitement a été arrêté pour la moitié des personnes, qui ont reçu un placebo pendant douze mois. La survie à quarante-deux mois était de 60% pour les personnes sous placebo contre 25% pour les personnes sous neuroleptique. Pour le Professeur Ballard, il n’y a pas de bénéfice à traiter par les neuroleptiques les personnes atteintes d’une forme légère de la maladie d’Alzheimer. Pour Neil Hunt, directeur exécutif de la Société Alzheimer, l’administration de sédatifs, qui concerne 150 000 personnes (40% des résidents de maisons de retraite) est un scandale national, que la BBC n’hésite pas à qualifier d’ «assommoir chimique » (chemical cosh).
news.bbc.co.uk , 29 mars 2007 ; Nat Clin Pract Neurol. Ballard C et al, Antipsychotics in patients with Alzheimer’s disease-what is their clinical value? 27 mars 2007.