La prévention : des avancés primordiales

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Date de rédaction :
18 avril 2023
Langue :
Anglais

L’identification des facteurs de risque modifiables de la maladie d’Alzheimer est primordiale pour la prévention précoce et le ciblage de nouvelles interventions. En 2020, la commission ad hoc du Lancet a confirmé que 40 % des maladies d’Alzheimer pourraient être évitées en changeant nos habitudes et en limitant 12 facteurs de risques. Les travaux autour de la prévention primaire se poursuivent.

Une vaste étude réalisée sur plus de 10 ans, à partir des dossiers médicaux de près de 40 672 patients français et britanniques, a été menée avec pour objectif d’évaluer les liens entre les problèmes de santé diagnostiqués en soins primaires et le risque d’incidence de la maladie d’Alzheimer au fil du temps, jusqu’à 15 ans avant un premier diagnostic de maladie d’Alzheimer. Dix des 123 problèmes de santé identifiés dans l’étude sont significativement identifiés comme facteur de risque de la maladie d’Alzheimer : troubles dépressifs majeurs, réaction au stress sévère et troubles de l’adaptation, perte auditive, constipation, perte de poids anormale, spondylose, malaise et fatigue, perte de mémoire, syncope et collapsus.

La dépression serait la première comorbidité associée à la maladie d’Alzheimer, apparaissant au moins 9 ans avant le premier diagnostic clinique, suivie de l’anxiété, de la constipation et de la perte de poids anormale. Le sommeil a également fait l’objet de nombreux travaux faisant le lien entre troubles du sommeil et l’apparition des troubles cognitifs. Ces résultats fournissent de nouvelles preuves sur la temporalité des facteurs de risque et les signes précoces de la maladie d’Alzheimer observables très tôt et donc par le médecin généraliste à condition qu’ils soient formés. Ces résultats devraient guider la mise en place de nouvelles politiques de prévention primaire et secondaire.