La prévalence de la démence (cas existants) diminue-t-elle ?

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Date de rédaction :
21 janvier 2016

Une autre étude, menée par un groupe d’experts européens et publiée dans la revue Lancet Neurology, a comparé l’évolution de la prévalence de la démence depuis vingt à trente ans dans quatre pays (Suède, Pays-Bas, Royaume-Uni et Espagne) en utilisant les mêmes méthodes de recherche pour l’analyse des données épidémiologiques existantes.  La seule réduction significative de la prévalence globale de la démence a été observée dans l’étude anglaise, la seule conçue explicitement depuis le début pour détecter des changements entre générations : la prévalence de la démence a diminué de 22% en Angleterre. En Espagne, l’étude menée à Saragosse a montré une diminution très significative de la démence (43%), mais uniquement chez les hommes. Ces réductions pourraient être le résultat de l’amélioration de l’éducation et des conditions de vie, ainsi que d’une meilleure prévention et de meilleurs traitements des maladies vasculaires et chroniques. Ces preuves scientifiques suggèrent qu’une santé optimale au milieu de la vie peut être bénéfique à la santé cognitive ultérieurement. Les experts préconisent tant pour les politiques publiques que pour la recherche, un équilibre entre prévention primaire (politiques visant à réduire le risque et à accroître la réserve cognitive), prévention secondaire (détection et dépistage précoce) et tertiaire (une fois la démence déclarée) : « chacune de ces stratégies a sa place, mais la prévention primaire a l’effet le plus important sur la réduction ultérieure du risque de survenue de la démence et de l’incapacité. »

Wu YT et al. Dementia in western Europe: epidemiological evidence and implications for policy making. Lancet Neurol 2016 ; 15(1): 116-124. Janvier 2016.

www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/26300044.