La première maison pour les malades jeunes en France, sur Radio-Canada
Société inclusive
La méthode développée par la Maison Carpe Diem de Trois-Rivières au Québec a été adaptée au contexte français : les premiers résidents font leur arrivée dans une nouvelle maison située à Crolles, près de Grenoble. Il s’agit du premier de deux établissements prévus pour accueillir un total de trente jeunes personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer dans cette commune de l’Isère. Ils appliquent la méthode développée par Carpe Diem – Centre de ressources Alzheimer, qui mise sur l’autonomie des personnes qu’elle accompagne », explique sa fondatrice et directrice générale Nicole Poirier dans une interview à l’émission Chez nous le matin sur Radio-Canada. Elle travaille à la mise en œuvre du projet depuis près de cinq ans, avec l’association AMA Diem, fondée par Blandine (malade jeune) et Xavier Prévost. « Avec nous et avec le soutien de la coopération internationale, ils ont réussi à convaincre le gouvernement français d’autoriser un budget expérimental pour faire les choses autrement », se félicite Nicole Poirier. « Ça c’est grand et c’est gros. » « Il a fallu convaincre les autorités de la santé de financer un projet qui va à l’encontre de tout ce qu’on apprend dans le domaine de la santé, du médico-social en France ». Elle cite en exemple le design de la cuisine des Maisons de Crolles, conçue pour cuisiner les repas avec les personnes qui y résident : « on nous disait que ce n’était pas possible d’avoir une vraie cuisine ; d’habitude, les cuisines sont cachées pour s’assurer de la salubrité, explique la directrice de Carpe Diem. Nous, on disait qu’il y a moyen de préserver la salubrité tout en ouvrant la cuisine. Petit à petit, ils ont compris et on a écrit avec eux un projet qui a été accepté par les instances. C’est franchement un grand pas que l’on vient de franchir. »