La construction de la figure de l’aidant de la personne atteinte de la maladie d’Alzheimer
Société inclusive
Comment les aidants se définissent-ils ? Comment vivent-ils la maladie de leur proche ? Comment ces derniers mettent-ils en mots leurs émotions, leur conscience du lien (social, familial, amical, etc.) ? Comment l’aidant gère-t-il la question de la dignité du malade ? Comment les stratégies interactives et communicationnelles sont-elles mises en place par les accompagnants pour interagir avec le malade ? Comment les aidants nouent-ils des liens affectifs et sociaux susceptibles de procurer du réconfort et du plaisir au malade alors qu’eux-mêmes sont en souffrance ? Nathalie Garric, professeur à l’Université de Nantes où elle dirige le laboratoire CoDiRe (construction discursive des représentations linguistiques et culturelles), et ses collègues, publient dans la revue des sciences du langage Corela (Cognition, représentation, langage), une analyse du statut de l’aidant dans l’accompagnement non professionnel de personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer, et de la construction sociale, politique et sanitaire de la figure de l’aidant. Ces travaux de linguistique ont été menés dans le cadre du projet de recherche en sciences humaines et sociales ACCMADIAL (accompagnants des malades diagnostiqués Alzheimer).
Garric N et al. Construction langagière de la figure de l’aidant du malade d’Alzheimer : dénominations et mises en mots interdiscursives dans les pratiques. Corela 2020 ; 18(1) : doi.org/10.4000/corela.11302. https://journals.openedition.org/corela/pdf/11302 (texte intégral).