La cognition : un domaine essentiel de la capacité intrinsèque de la personne âgée

Les centres collaborateurs de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) (www.who.int/collaboratingcentres/en/) sont des institutions, instituts de recherche, départements d’universités ou d’instituts universitaires. Ils sont désignés par le directeur général de l’OMS pour mener des activités de soutien en faveur des programmes de l’Organisation. A ce jour, 9 organismes dans le monde, qui travaillent sur le vieillissement, ont été nommés centres collaborateurs par l’OMS dont le Gérontopôle de Toulouse, seul centre dédié à la fragilité et à la recherche clinique. L’OMS, qui souhaite promouvoir le vieillissement en bonne santé via le développement et le maintien des capacités fonctionnelles des personnes âgées. Cependant, pour l’OMS, les systèmes de santé ne sont pas organisés pour le maintien de la capacité intrinsèque des personnes tout au long de leur vie, mais pour identifier et traiter des épisodes pathologiques aigus. L’OMS définit la capacité intrinsèque comme la combinaison des capacités physiques et mentales, et la capacité fonctionnelle comme la combinaison et l’interaction de la capacité intrinsèque avec l’environnement dans lequel la personne habite. L’OMS identifie 5 domaines de la capacité intrinsèque : la locomotion, la cognition, la vitalité, la psychologie et le sensoriel (vision, audition). En mettant en avant la capacité intrinsèque des personnes, l’OMS estime qu’en agissant précocement sur les fragilités (dont la fragilité cognitive), il serait possible de réduire de 15 millions du nombre de personnes âgées dépendantes dans le monde.

La recherche clinique sur les personnes âgées fragiles reste insuffisamment développée : en effet, le plus souvent, les personnes âgées fragiles sont exclues des essais thérapeutiques. Une recommandation d’un groupe expert de l’ICFSR (International Conference on Frailty and Sarcopenia Research) précise les conditions nécessaires pour qu’elles puissent le faire. Bien que la prévention de la fragilité à travers des interventions sur le mode de vie soit la meilleure approche en terme de santé publique pour réduire la dépendance, des approches pharmacologiques seront probablement nécessaires pour les personnes très fragiles ou non adhérentes aux programmes d’interventions, souligne le groupe.

http://annee-gerontologique.com/comment-realiser-des-essais-therapeutiques-chez-les-personnes-agees-fragiles-recommandation-de-la-task-force-de-licfsr-international-conference-on-frailty-and-sarcopenia-research/, http://annee-gerontologique.com/1ere-newsletter-du-centre-collaborateur-de-loms-pour-la-fragilite-la-recherche-clinique-et-la-formation-en-geriatrie/, 30 août 2018. Pahor M et al. Designing drug trials for frailty: ICFSR Task Force 2018. J Frailty Aging 2018; 7(3): 150-154. 9 juillet 2018.

www.jfrailtyaging.com/download.html?type=pdf&id=681 (texte intégral).