Je veux vieillir chez moi, de Véronique Châtel
Société inclusive
« “Vieillir chez soi” est non seulement une revendication individuelle, émanant de la plupart des personnes approchant le grand âge. C’est aussi une injonction politique dans le projet de loi qui doit être appliqué dès 2016 : ce serait l’option la plus économique pour vivre longtemps », écrit Véronique Châtel, journaliste indépendante, spécialisée dans l’avancée en âge. « Cette unanimité autour du vieillissement à domicile a tendance à faire oublier ce que recouvre l’expression “vieillir chez soi” : indépendance, certes. Mais aussi isolement et difficulté à maintenir son autonomie. Aujourd’hui, pour que des millions de personnes âgées puissent vieillir chez elles, il faut qu’elles aient la possibilité de recourir aux compétences de professionnels, les auxiliaires de vie sociale. Sans Fatiha qui fait ses courses, Suzanne ne mangerait plus de fruits frais. Sans Johana qui l’aide à se préparer pour la nuit, Lucienne dormirait toute habillée. Sans Philippe qui fait la toilette de Monique, Jacques ne pourrait plus garder sa femme auprès de lui. Sans Halima qui boit le café avec elle, Arlette traverserait les jours sans parler à personne. Indispensables au maintien à domicile, les auxiliaires de vie sociale font cependant partie des travailleurs invisibles ». Ce livre, construit comme un reportage, constitué de portraits, d’interviews et de points de vue de spécialistes du grand âge, pose un regard sur ces sentinelles attentives à la vie et à la vulnérabilité.
Châtel V. Je veux vieillir chez moi : Reportage sur les auxiliaires de vie. Paris : Scrineo – Les Carnets de l’Info. Octobre 2015. 144 p. ISBN 978-2-36740-325-0. http://scrineo.fr/boutique/essais-et-doc/je-veux-vieillir-chez-moi/. Soins gérontologie, janvier-février 2016.