Jardins thérapeutiques et hortithérapie, de Jérôme Pélissier
Société inclusive
Les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou d’une maladie apparentée accueillis dans un lieu qui possède un jardin font moins de chutes que ceux dans des établissements qui en sont dépourvus, explique Jérôme Pélissier, docteur en psychologie, chercheur en écopsychologie et chargé d’enseignement à l’Université Lyon-2. Leurs capacités cognitives, notamment l’orientation dans le temps et l’espace, et les troubles du comportement, de l’agitation et de la dépression diminuent de moitié. Les bénéfices sont d’autant plus importants que les personnes ont un usage régulier et continu de cet espace et de ses animations. Mais l’infinie diversité des jardins ne doit pas être transformée en lieu empêchant d’en profiter librement, de laisser son attention vagabonder et de se reposer, prévient le psychologue : cela arrive parfois lorsque, au nom de la rééducation cognitive, les professionnels sollicitent la mémoire des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer avec des petits panneaux disposés sur le parcours du jardin, sur lesquels on leur demande qui est Charles II ou combien font 1 + 1 ! « Si un usager a envie de rêvasser sur un banc, cela ne sert à rien que le professionnel lui dise de prendre une pelle. »
Pélissier J. Jardins thérapeutiques et hortithérapie. Mai 2017. Paris : Dunod. 368 p. ISBN : 978-2-1007-5802-9. www.dunod.com/sciences-humaines-et-sociales/jardins-therapeutiques-et-hortitherapie-comment-nature-prend-soin-vous.