Interventions psychosociales et qualité de vie

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
08 juillet 2015

« Les thérapies non médicamenteuses gagnent du terrain dans les EHPAD (établissements d’hébergement pour personnes âgées dépendantes), relève Elliott Cerin, de Géroscopie pour les décideurs en gérontologie. Qu’en est-il ? Une méta-analyse systématique de vingt-trois études de bonne qualité scientifique, menée en 2012 par le Professeur Henry Brodaty, du centre de recherche collaborative sur la démence à l’Université de Nouvelle-Galles-du-Sud à Sydney (Australie), avait montré que les interventions psychosociales étaient au moins aussi efficaces que les médicaments pour réduire la fréquence et la sévérité des symptômes psycho-comportementaux de la démence.  « À la Fondation Médéric Alzheimer, nous préférons parler d’interventions psychosociales plutôt que de thérapies non médicamenteuses », explique le Dr Alain Bérard, médecin de santé publique et directeur adjoint de la Fondation Médéric Alzheimer. Il y a celles à visée occupationnelle, qui ont pour objectif d’améliorer le confort et la qualité de vie des résidents et les activités thérapeutiques visant à maintenir les capacités résiduelles cognitives de la mémoire, voire développer de nouvelles capacités de mémorisation. Les interventions psychosociales montrent sur le terrain qu’il y a une amélioration de la qualité de vie, de certaines performances cognitives. On dispose d’évaluations faites sur la musicothérapie, les jardins thérapeutiques, l’art-thérapie. Par exemple, Hervé Platel, professeur de neuropsychologie au CHU de Caen, a démontré qu’avec la musicothérapie, certains résidents atteints de la maladie d’Alzheimer pouvaient mémoriser de nouvelles mélodies. »

Géroscopie pour les décideurs en gérontologie, juillet-août 2015.