Inhibiteurs de la cholinestérase : effets indésirables et interactions
Échos d'ailleurs
Les inhibiteurs de la cholinestérase, utilisés dans le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer, augmentent les effets de l’acétylcholine (un neuro-transmetteur) mais peuvent aussi précipiter des troubles du rythme cardiaque (bradycardie : moins de soixante contractions par minute) chez certaines personnes. Le service de médecine familiale et communautaire de Toronto (Canada), a étudié mille personnes hospitalisées pour bradycardie, dans les neuf mois suivant l’initiation d’un traitement par inhibiteur de la cholinestérase. Le risque d’hospitalisation pour bradycardie est multiplié par deux chez ces personnes, par rapport au groupe témoin. Malgré cette hospitalisation pour bradycardie, 57% des personnes reprennent le traitement après leur sortie.
Par ailleurs, les inhibiteurs de la cholinestérase sont-ils bien utilisés ? Une étude du gouvernement australien, portant sur cinq mille huit cents personnes, montre que 32% des personnes recevant un inhibiteur de la cholinestérase, recevaient aussi un anticholinergique, notamment pour l’incontinence urinaire, ce qui pose des problèmes d’interaction médicamenteuse, et on note une augmentation significative des personnes prenant à la fois un antipsychotique atypique et un anticholinergique, dont l’association n’est pas recommandée.
PLosMed. Park-Wyllie LY et al. Cholinesterase inhibitors and hospitalization for bradycardia : a population-based study. 29 septembre 2009.