Inclure et sécuriser : un nouveau programme de recherche de la CNSA et de l’EHESP
Droit des personnes malades
De nouvelles formes d’accompagnement ancrées dans le milieu ordinaire se multiplient dans les champs de la vieillesse et du handicap. Elles sont hétérogènes dans leur montage, dans leurs pratiques et dans les publics à qui elles s’adressent, mais ont l’intention commune, portée par leurs initiateurs, de permettre à des publics dépendants de vivre dans la cité comme tout citoyen. Elles peuvent être inscrites dans le droit commun (par exemple des colocations, des logements regroupés dans un même immeuble ou dans un même quartier et s’appuyant sur des services médico-sociaux et sociaux de proximité) ou dans un cadre institutionnel (par exemple, des établissements médico-sociaux dits « hors les murs » qui élargissent leur périmètre d’action au domicile et qui développent des pratiques à vocation inclusive). Ces dispositifs poursuivent souvent deux objectifs qui entrent a priori en tension. D’une part, ils entendent mettre en acte des principes d’inclusion, de participation des personnes aux décisions qui les concernent. D’autre part, ils entendent sécuriser les personnes en aménageant et consolidant l’environnement physique et social. Ainsi, ces dispositifs, dans la façon dont ils sont conçus et pensés ainsi que dans leur agencement au quotidien, sont fondés sur un principe de valorisation de l’autonomie individuelle, et sur un souci de protection. Un nouveau programme de recherche, conduit par l’École des hautes études en santé publique (EHESP) avec le soutien de la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA), vise à analyser le fonctionnement de ces dispositifs sous l’angle des tensions entre liberté et sécurité.
www.cnsa.fr/actualites-agenda/actualites/la-cnsa-et-lehesp-partenaires-pour-une-meilleure-comprehension-des-enjeux-de-la-transformation-de-loffre-medico-sociale, 20 février 2020.