Incapacités dans les activités instrumentales de la vie quotidienne : un signe précoce de troubles cognitifs

Les plaintes subjectives de mémoire correspondent à la perception de difficultés de mémoire par la personne, alors que les performances mnésiques objectives, évaluées par un bilan neuropsychologique, sont normales. Au Japon, Yuriko Ikeda, doctorante en neuropsychologie clinique à l’Université de Kagoshima, et ses collègues, dans une étude portant sur 270 personnes déclarant une plainte subjective de mémoire et 133 ne s’en plaignant pas, montre que la plainte subjective de mémoire est associée significativement à une perte de capacité dans les activités instrumentales de la vie quotidienne (utiliser le téléphone, faire des courses, cuisiner, faire le ménage, gérer ses finances personnelles, gérer ses médicaments…). Les personnes déclarant une plainte subjective de mémoire sont significativement moins autonomes dans de nombreux processus demandant la sélection et l’utilisation d’outils, la conduite de machines, la gestion des courses. Les auteurs soulignent l’intérêt d’évaluer le plus tôt possible la capacité des personnes à réaliser des tâches de la vie quotidienne, notamment instrumentales, pour renforcer leurs capacités restantes.

Ikeda Y et al. Instrumental Activities of Daily Living: The Processes Involved in and Performance of These Activities by Japanese Community-Dwelling Older Adults with Subjective Memory Complaints. Int J Envir Res Public Health 2019; 16(14): 2617. 23 juillet 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6678870/pdf/ijerph-16-02617.pdf.