In memoriam : Jean-Marie Léger (1934-2012) Mai 2012

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
16 avril 2012

Jean-Marie Léger, professeur honoraire de neuropsychiatrie, ancien chef de service, praticien honoraire des hôpitaux, est décédé à l’âge de soixante-dix-huit ans.
Géronto-psychiatre, président-fondateur de la Société de psycho-gériatrie de langue française (SPGLF), il a été également premier vice-président de l’Association européenne de psychiatrie gériatrique (EAGP) et membre du conseil de l’Association internationale de psycho-gériatrie (IPA). Président du comité d’orientation de la Fondation Médéric Alzheimer depuis sa création, il était la cheville ouvrière de l’organisation des jurys de prix et bourses.  France 3 Limousin a diffusé un reportage sur le pionnier de la psychogériatrie qui a permis « la réunion de deux mondes qui jusqu’alors s’ignoraient ». Pour France Bleu Limousin, Limoges rend hommage à « un grand nom de la psychiatrie », « connu en France et dans le monde entier pour ses travaux novateurs sur la psychiatrie des personnes âgées, et notamment la maladie d’Alzheimer. Détenteur de la première chaire de psychiatrie à la Faculté de médecine de Limoges en 1968, il a beaucoup œuvré pour faire du CHRU de Limoges un hôpital de pointe en psychiatrie ». Le Dr Emile-Roger Lombertie, chef du pôle de territoire de psychiatrie adulte au centre hospitalier Esquirol de Limoges, se souvient de « l’ambition du Professeur Léger et de sa grande intuition pour l’avenir de la psychiatrie » : « on ne peut pas être grand si on ne tombe pas à l’intersection d’un moment historique. Le grand moment, pour lui, c’est d’une part, cette explosion de l’Université française et de la Faculté de médecine après 1968, et puis du vieillissement de la population. Il n’aurait pas pu développer ce qu’il a fait s’il n’avait pas eu une vision aussi générale de la médecine et de la psychiatrie ; c’est cette vision de dissocier les différentes pathologies et d’apporter une humanité à chacun des patients qui lui a permis de se rendre compte de la spécificité des personnes âgées et d’améliorer le sort de ces personnes dans le cursus de santé ».