In memoriam : Jacques Rivette (1928-2016)
Société inclusive
Jacques Rivette est mort le 19 janvier 2016 à l’âge de quatre-vingt-sept ans, atteint de la maladie d’Alzheimer, rappelle Jean-Philippe Gravel. Il laisse une œuvre de vingt-et-un longs métrages. « Des cinéastes de la Nouvelle Vague [Truffaut, Godard, Chabrol, Rohmer, Resnais, Rivette, Demy, Rozier, Varda], il était sans nul doute le plus mystérieux », écrit-il. « C’est cette dimension énigmatique et très forte, non pas solitaire, mais collective, qui valut à Rivette ses films les plus impressionnants. Pour le spectateur : une immersion, presque une transe, et un jeu d’esquive quasi constant avec la certitude et la signification, gardant celui-ci à distance ou tout au moins, dans le mystère jusqu’au bout. » En 1991, à l’âge de soixante-trois ans, Jacques Rivette obtient enfin sa première récompense cinématographique avec La Belle noiseuse (Grand prix au festival de Cannes). « Un long métrage nourri de fantasmes et sur la création picturale adapté librement du Chef-d’œuvre inconnu de Balzac, dans lequel il met en scène une Emmanuelle Béart largement dénudée face à un Michel Piccoli peintre avec lequel la tension monte, alors qu’elle pose pour lui pendant cinq jours. Il s’agit du plus grand succès public de Jacques Rivette », rappelle Hugo-Pierre Gausserand, du Figaro.
www.lefigaro.fr/cinema/2016/01/29/03002-20160129ARTFIG00153-jacques-rivette-en-cinq-grands-films.php, 29 janvier 2016. Gravel JP. La nécessité du mystère. Jacques Rivette (1928-2016). Ciné-Bulles 2016 ; 34 (2) : 38-41. Printemps 2016.
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