Hospitalisation en services non gériatriques et aux urgences des personnes âgées atteintes de troubles cognitifs
Société inclusive
« De nombreux travaux scientifiques ainsi que les professionnels de terrain soulignent le risque de dégradation de l’autonomie que peut entraîner l’hospitalisation d’une personne atteinte de troubles cognitifs. De nombreuses publications développent le concept de dépendance iatrogène définie comme la dépendance, le plus souvent évitable, en relation avec les soins. En effet, outre la maladie ou l’accident qui a motivé l’hospitalisation du sujet âgé provoquant une perte d’autonomie, les modalités de prise en charge durant le séjour, le retour à domicile et le suivi du patient après la sortie peuvent conduire à une dépendance iatrogène et ainsi aggraver la fragilité de ces personnes. De plus, la prévalence du déclin fonctionnel observé chez les personnes âgées hospitalisées s’accroît lorsqu’elles sont atteintes d’une altération des fonctions cognitives (facteur de risque bien connu). Ajoutons qu’au déclin fonctionnel s’ajoutent la perte de repères et le traumatisme dus à un changement brutal de cadre de vie (hospitalisation en urgence, intervention chirurgicale…) qui génèrent angoisse et agitation chez les personnes déjà fragilisées par les atteintes cognitives. De ce fait, lorsqu’il n’existe pas de dispositif de prise en charge hospitalière ad hoc pour l’accueil de ce public, l’autonomie de ces personnes peut être durablement compromise. » Compte tenu de ces enjeux majeurs, dans un contexte où les personnes âgées sont de plus en plus nombreuses dans les services hospitaliers, la Fédération Hospitalière de France (FHF) et la Fondation Médéric Alzheimer ont décidé de poursuivre leur partenariat pour distinguer des initiatives exemplaires ayant su améliorer l’accueil et la prise en charge de ce public fragile. Pour la quatrième année consécutive, un établissement public de santé sera distingué par un grand prix de 10 000 euros, financé par la Fondation Médéric Alzheimer.