Hospitalisation à domicile

Encore mal connue des médecins traitants et trop souvent confondue avec des prises en charge médico-sociales, l’hospitalisation à domicile (HAD) est encore prescrite quatre fois sur cinq à l’hôpital. Sur deux cent vingt établissements autorisés, cent quatre-vingts fonctionnent et prennent en charge entre soixante et soixante-dix mille personnes par an, pour un coût d’environ cinq cents millions d’euros par an, soit moins de 1% des dépenses hospitalières. Ni la démence ni l’aide aux aidants ne relèvent de l’HAD. En revanche, si une personne en phase terminale nécessite des soins relevant de l’hospitalisation, l’HAD est tout�à fait indiquée. Pour les soins palliatifs, elle s’inscrit dans la prise en charge avec les réseaux spécialisés. Elisabeth Hubert, présidente de la Fédération nationale des établissements d’hospitalisation à domicile, regrette que la complexité des textes et la lourdeur des procédures empêchent une meilleure collaboration entre EHPAD et HAD. Le développement de l’HAD entre 2008 sera accéléré par la signature d’accords cadre régissant les relations entre établissements d’HAD et professionnels libéraux, et la finalisation d’un référentiel des pathologies et des pratiques.
Décideurs en gérontologie , décembre 2007.