Hommes et femmes sont inégaux face au risque cérébrovasculaire

Florencia Iulita et Hélène Girouard, du laboratoire de pharmacologie cérébrovasculaire de l’Université de Montréal, s’intéressent aux facteurs de risque vasculaires de la démence : le diabète, l’hypertension artérielle, l’hypercholestérolémie et les maladies cardiaques. Si, vers l’âge de la quarantaine, ce sont surtout les hommes qui sont touchés par les maladies cardiovasculaires, les femmes les rejoignent très rapidement, surtout après la ménopause, et finissent par les dépasser en terme de taux de prévalence. Les chercheuses estiment que les médicaments antihypertenseurs ont été conçus pour les hommes, longtemps considérés comme plus à risque que les femmes, mais sont insuffisamment adaptés à ces dernières. L’hypertension artérielle dépend de plusieurs facteurs : génétiques, hormonaux, mécaniques, inflammatoires… Si le facteur prépondérant est un facteur inflammatoire, c’est peut-être l’inflammation qui va causer la démence. Ce n’est pas nécessairement en baissant la tension artérielle qu’on préviendrait la démence, mais peut-être en supprimant l’inflammation, en normalisant la structure des artères, le profil hormonal.

www.latribune.ca/actualites/le-fil-groupe-capitales-medias/hommes-et-femmes-inegaux-face-a-la-maladie-dalzheimer-948a2c7f84a951783bff129aece67307, 22 février 2019.