Haute Autorité de santé : les actions de prévention à envisager

Dans son avis d’octobre 2016, la commission de la Transparence de la Haute Autorité de santé souligne : « des données épidémiologiques et physiopathologiques suggèrent que la lutte contre les facteurs de risque vasculaire, dont une hypertension artérielle, serait utile pour réduire le risque de survenue d’une maladie d’Alzheimer. L’arrêt du tabac, une consommation excessive d’alcool, l’obésité doivent aussi faire l’objet d’une prise en charge appropriée. Un haut niveau d’éducation est considéré comme un facteur protecteur de la maladie d’Alzheimer. Certains experts estiment que la baisse de l’incidence observée pourrait s’expliquer notamment par ces deux interventions non pharmacologiques. Un programme d’intervention multi-domaines, associant conseils nutritionnels, exercices physiques, entraînement cognitif, activités sociales et prise en charge des facteurs de risque vasculaires a amélioré de 25% les résultats du score composite des quatorze tests neuropsychologiques (critère principal de jugement) par rapport au suivi habituel (conseils de santé) chez mille deux cent soixante sujets âgés considérés à risque de démence en Finlande après deux ans de suivi dans un essai randomisé. Chez les patients bénéficiant du programme d’intervention multi-domaines, les effets indésirables les plus fréquemment observés ont été des douleurs musculaires (5%). La démonstration de l’intérêt de cette intervention doit être confirmée par les résultats attendus d’autres études dont une (MAPT) réalisée en France. »

Haute Autorité de santé. Annexe. Rapport d’évaluation des médicaments indiqués dans le traitement symptomatique de la maladie d’Alzheimer. Octobre 2016.

www.has-sante.fr/portail/upload/docs/application/pdf/2016-10/annexe_-_rapport_devaluation_des_medicaments.pdf (texte intégral).