Haltes-répit détente Alzheimer : quel impact social sur les personnes malades ?

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
23 octobre 2014

Il y a huit ans, naissait à Châlons-en-Champagne (Marne), la première Halte-répit détente Alzheimer de la Croix-Rouge française. Aujourd’hui, l’association compte vingt-et-une structures actives de ce type et quarante en projet. « Les Haltes-répit détente Alzheimer interviennent en complément des structures spécialisées », précise la Croix-rouge française : il s’agit de lieux d’accueil non médicalisés, ouverts une à deux demi-journées par semaine, dans des locaux adaptés aux personnes âgées dépendantes. Elles accueillent des personnes atteintes de difficultés cognitives (maladie d’Alzheimer ou apparentée), dont la maladie n’est pas à un stade trop avancé. Elles ne peuvent donc pas accueillir des personnes ayant besoin de recevoir un traitement médical ou de faire l’objet d’un suivi particulier ». Dans dix-neuf de ces haltes-répit, Marie Donius et Roberto Perera-Ruiz, de la direction de l’action sociale et Pauline Barthel, de la direction générale de la Croix-Rouge française, ont mesuré l’impact social des interventions pour les personnes accueillies et leurs proches aidants, les bénévoles et les partenaires de l’action sociale impliqués. À la Halte-répit détente Alzheimer, les troubles les plus fréquemment observés chez les personnes malades sont l’anxiété (37%), l’indifférence (30%), l’agitation (26%) et l’irritabilité (22%), moins souvent les hallucinations (4%), les idées délirantes (12%) ou l’exaltation (11%). Le type d’accueil proposé favorise la disparition des troubles pour une grande partie des personnes accueillies, notamment l’anxiété, la dépression, les troubles moteurs, la désinhibition. Les domaines du comportement qui demandent une attention plus importante de la part des bénévoles sont ceux liés à l’environnement de l’accueil et aux activités proposées aux personnes accueillies. Il faut éviter la sur-stimulation, ne pas proposer des activités mettant les personnes en situation d’échec, et instituer des réunions d’équipe systématiques avant l’ouverture ou à la fin de chaque accueil. Il est important de prévoir deux espaces différents, l’un pour les activités et l’autre pour le repos ou le calme.

Donius M et al. Mesure de l’impact social des Haltes-répit détente Alzheimer. Enquête action sociale. Croix-Rouge française. Septembre 2014. www.capgeris.com, www.croix-rouge.fr/Nos-actions/Action-sociale/Aider-accompagner-reinserer/Halte-repit-detente-Alzheimer, 5 novembre 2014.