Habitats alternatifs : le béguinage
Droit des personnes malades
Initiatives
Ce nouveau type de structure offre aux retraités un logement indépendant, des espaces partagés et des services mutualisés. C’est une innovation dont le succès a été renforcé par les confinements, écrit Pascale Kremer, du Monde. Le mot évoque vaguement le tourisme en Belgique ou les cours d’histoire sur le Moyen-Âge. Pas franchement un habitat alternatif pour personnes âgées. Pourtant, cette innovation qui permet d’échapper à la maison de retraite, le plus longtemps possible, gagne du terrain. Son principe est simple : inspiré des béguinages répandus dès le XIIIe siècle dans les Flandres et le nord de la France : pour se protéger, des femmes seules, laïques, occupaient des bâtisses mitoyennes autour d’un jardin, non loin d’une église. Version XXIe siècle : les chastes veuves et demoiselles sont remplacées par des seniors occupant des maisons ou appartements voisins mais indépendants dotés d’espaces intérieurs et extérieurs partagés, et d’un accompagnateur aux petits soins. Dans un écoquartier au nord de Tours, La Tourangelle est l’œuvre de l’association Vivre en béguinage et de sa foncière, France Béguinages, elle-même alimentée par le fonds Finance et solidarité d’Amundi. Depuis 2014, le bailleur social privé a ouvert sept béguinages, et en ouvrira onze autres d’ici 2022. Plusieurs mois avant la remise des clés, des « béguinages hors les murs » réunissent les futurs voisins, qui s’apprivoisent et esquissent un projet de vie commun. « Le béguinage combine autonomie et sécurisation de l’environnement. Il répond à ce besoin amplifié par le covid-19 de plus d’échanges », explique le gestionnaire d’actifs d’Amundi.
www.lemonde.fr/m-perso/article/2021/04/09/chacun-chez-soi-mais-a-plusieurs-des-retraites-attires-par-le-beguinage_6076221_4497916.html, 9 avril 2021.