Groupes d’aidants : « les gens pensent à tort que c’est un lieu où on va se lamenter »

Société inclusive

Date de rédaction :
15 juin 2016

Le beau-père de Brigitte Dugas, âgé de quatre-vingts ans, est atteint de la maladie d’Alzheimer depuis trois ans. L’octogénaire, un ancien menuisier qui adorait faire son jardin et s’occuper de ses poules, est devenu de plus en plus dépendant de sa famille. « Comme tout le monde, je ne connaissais la maladie que de nom », témoigne Brigitte Dugas.  Avec sa mère, elle a suivi une formation des aidants à l’Association Alzheimer de l’Ain, aux côtés de vingt-et-un autres proches « déboussolés et fatigués. » « Les gens de l’extérieur ne se rendent pas compte des difficultés. » D’autant que le malade est capable de « donner l’impression que tout va bien. Mais quand la porte se referme… » L’effectif de ce groupe d’aidants a doublé cette année. Mais ce n’est pas toujours le cas. Ailleurs dans le même département, Aline Fayard, qui pilote ces formations, « a parfois du mal à constituer un groupe de dix personnes. Les gens pensent à tort que c’est un lieu où on va se lamenter. Et puis on vit dans une société qui a peur du jugement des autres. Et Alzheimer a des symptômes dérangeants. »

www.leprogres.fr, 25 juin 2016.