Graves déficiences dans les résidences
Échos d'ailleurs
Le groupe parlementaire socialiste (PSOE) a recueilli ces derniers mois des dizaines de plaintes émanant de proches de personnes âgées résidant en maisons de retraite, dans la région de Madrid. Plus de la moitié des seniors ne disposent que d’une pension de 460 euros par mois, et préfèrent donc entrer dans une maison de retraite subventionnée par la Communauté autonome. Malheureusement, le traitement qui leur est réservé dans ces résidences – quarante-et-une du secteur public, quatre-vingt seize conventionnées – n’est pas toujours digne. « Pour avoir été déléguées à des entreprises privées dans leur gestion, ces résidences sont en situation d’urgence », affirme le PSOE. Manque crucial de personnel (un employé pour dix pensionnaires), salaires faibles, absentéisme, turn-over important, le cercle vicieux de la démotivation crée des conditions de vie alarmantes pour tous. Un député socialiste, Francisco Contreras, donne l’exemple d’une résidence, celle de Cristo de la Victoria, à Usera. « Les résidents doivent porter sur eux, à l’intérieur comme à l’extérieur, un carnet qui les identifie. C’est une atteinte à leur intimité. » Sur ce document figurent les données confidentielles sur l’état de santé du résident, les médicaments qu’il prend, sa photo…
« Toutes ces données sont théoriquement protégées », s’est indigné le PSOE devant le parlement de la Communauté autonome.
El País, Madrid, 18 février 2005, www.elpais.es