Gestionnaires de cas Mai 2016

Acteurs de l'écosystème Alzheimer

Date de rédaction :
26 avril 2016

La fonction de gestionnaire de cas a été créée dans le cadre du troisième plan Alzheimer (2008-2012), pour répondre à un besoin de continuité du parcours de vie des personnes âgées. Leur rôle, en effet, consiste à évaluer les besoins de personnes ayant des problématiques d’une telle complexité que les réponses habituelles ne peuvent les résoudre, et à y apporter des solutions « sur mesure » », au travers du plan de services individualisé. Pour ce faire, les gestionnaires de cas, issus des professions du champ sanitaire ou médico-social, reçoivent une formation spécifique. Mais, explorateurs aux confins de territoires souvent cloisonnés ou parfois, au contraire, trop imbriqués, leur mission constitue un défi. Qui sont ces professionnels ? Comment remplissent-ils leurs missions ? Quelles sont les difficultés auxquelles ils sont confrontés ? Cinq cent cinquante gestionnaires de cas, soit près de huit sur dix, ont participé à une enquête menée par la Fondation Médéric Alzheimer, en partenariat avec la Caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA). Au travers de leurs réponses apparaissent leurs interrogations : comment être reconnus dans leur nouvelle fonction ? Comment organiser le partage nécessaire des informations auxquelles ils ont accès ? Comment évaluer l’impact de leur action ? 93% des gestionnaires de cas sont des femmes ; 50% ont moins de 35 ans. 48% ont plus de deux ans d’ancienneté dans la fonction. 52% ont une formation initiale issue du champ social et 48% du champ sanitaire. 72% ont le diplôme interuniversitaire de gestion de cas ou sont en cours de formation. 74% sont en CDI ou titulaires de la fonction publique. 68% des gestionnaires des cas ont un périmètre d’intervention supérieur à 35 km. Ils passent 57% de leur temps de travail sur le terrain. 78% sont souvent confrontés au déni des personnes suivies, 71% à leur isolement social et familial et 61% au refus des aides proposées. 85% rencontrent souvent des situations d’épuisement des aidants familiaux. Pour 88% des gestionnaires de cas, ce qui distingue la gestion de cas des autres formes traditionnelles de l’accompagnement est la relation privilégiée dans la durée avec la personne. 72% ressentent le besoin d’une meilleure intégration des partenaires. La valeur ajoutée de la gestion de cas sur un territoire consiste pour 48 % en une amélioration globale de la qualité de vie procurée aux personnes accompagnées.

Fondation Médéric Alzheimer. Enquête nationale auprès des gestionnaires de cas. La Lettre de l’Observatoire des dispositifs de prise en charge et d’accompagnement de la maladie d’Alzheimer 2016 ; 41. Avril 2016. www.fondation-mederic-alzheimer.org/Informez-vous/La-Lettre-de-l-Observatoire. Hospimédia, 10 mai 2016.