Fragilité : les retraités agricoles (4)

Prévention

Date de rédaction :
17 décembre 2011

Le groupe d’assurances Agrica présente la troisième vague de son étude épidémiologique AMI, programme de recherche multidisciplinaire sur le vieillissement et la dépendance en milieu rural et agricole conduit par le Professeur Jean-François Dartigues, directeur de l’équipe  d’épidémiologie et neuropsychologie du vieillissement cérébral (INSERM U 897) à Bordeaux, qui suit depuis 2007 une cohorte de mille retraités agricoles. Un travail exploratoire a été réalisé sur la fragilité, à l’aide d’un indicateur basé sur cinq composantes : la perte récente de poids, l’épuisement, la sédentarité, la lenteur de la marche et la faiblesse musculaire. Ce travail, le premier du genre réalisé sur une population âgée rurale issue du monde agricole en France, montre que près de 9% des participants sont fragiles, contre 7% dans l’étude des Trois Cités, menée auprès d’une population exclusivement urbaine. L’écart peut s’expliquer notamment par l’âge moyen plus élevé des retraités agricoles. D’autres facteurs associés à la fragilité ont également été détectés : l’hypertension artérielle, les difficultés respiratoires, la dépression, la démence, l’isolement social et le niveau de satisfaction de la vie. Fait marquant : la faible proportion des retraités agricoles hébergés en établissement pour personnes âgées dépendantes (3.5% au total et 15.7% pour les personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de maladies apparentées, contre 40% des personnes malades dans la cohorte PAQUID). 52% des participants n’ont eu aucun recours à un médecin, contre 32% en milieu urbain. 80% ne sont pas déclarés en affection de longue durée.