FAITS ET CHIFFRES Avril 2006

Chiffre du mois

Date de rédaction :
01 mars 2006

AUSTRALIE

Le renversement de la pyramide des âges
En 2016, les jeunes deviendront statistiquement un groupe moins important dans la société australienne, avec un nombre de personnes âgées de plus de soixante-cinq ans supérieur à celui des enfants âgés de moins de quatorze ans. En 2004, 20% de la population avait moins de quinze ans et en 2051 ils seront entre 13 et 16%. Il y a deux ans, les personnes âgées d’au moins quatre-vingt cinq ans comptaient pour à peine 1,5% de la population, ils représenteront entre 6 à 8% de la population en 2051. Le vieillissement de la population entraînera une augmentation de la demande de services et infrastructures spécialisés dans le traitement des personnes atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de démences séniles. L’Etat du Victoria est particulièrement concerné puisque des prévisions estiment que, dans moins de cinquante ans, 176 000 personnes seront atteintes de démences séniles dans cet Etat. The Age, www.theage.com.au, 15 avril 2006

Hausse du nombre de décès liés à la maladie d’Alzheimer
Le nombre de personnes âgées de plus de 85 ans qui meurent de la maladie d’Alzheimer a triplé au cours des cent dernières années, selon un rapport publié par l’Australian Institute of Health and Welfare. Cette augmentation est liée au vieillissement de la population. ABC Online, www.abc.net.au, 5 avril 2006

AUTRICHE

La maladie d’Alzheimer, un fléau comparable au sida en Afrique
Un chef de clinique autrichien, le Dr Georg Psota, responsable du Centre de gériatrie psychiatrique dépendant des services sociaux de Vienne (PSD), tire la sonnette d’alarme.
« La maladie d’Alzheimer, estime ce professionnel, est le grand défi pour l’Europe et les Etats-Unis. Pour nous Européens, elle est un fléau équivalent au sida en Afrique ». Le professeur exhorte à mettre en œuvre toutes les thérapies disponibles. On compte en Autriche quelque 100 000 malades, auxquels s’ajoutent chaque année 20 000 patients de plus. Les pathologies neurodégénératives présentées sont à 60% des cas de maladie d’Alzheimer. Une femme ou un homme de plus de soixante-cinq ans ont respectivement 35% et 16% de risques de contracter la maladie d’Alzheimer. Or, expose le Dr Psota, il n’existe pas de vraie politique de prévention dans nos pays. Le poids qui pèse sur les aidants est lourd, trois malades sur quatre, en Autriche notamment, sont soignés par un membre de la famille, à domicile. Mais ces aidants sont eux-mêmes vieillissants. M. Psota estime qu’il faut absolument recourir aux trois piliers des soins aux malades : les médicaments, la stimulation et le travail des aidants. Certains médicaments ont un pouvoir d’amélioration qui dure de quatre mois à un an. Ils permettent notamment de réduire l’agressivité et l’agitation, qui ont sur les proches un effet dévastateur. Malgré cela, la dépense publique pour les médicaments à destination de ces malades n’a guère augmenté en Autriche : elle était de onze milliards d’euros en 2002, et n’est aujourd’hui que de douze milliards. « Les familles ont à charge les deux-tiers du coût de ces médicaments », conclut le Dr. Psota, « à quoi cela rime-t-il de faire des économies sur le dos des patients et de leurs familles ? »
Tirol Online, www.tirol.com, 25 avril 2006