Exercice physique : les bases biologiques de la neuroprotection

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Date de rédaction :
05 août 2020

Les mécanismes biologiques pouvant expliquer l’effet protecteur de l’exercice physique sur le cerveau sont encore peu connus. Ils impliquent en partie des changements dans l’utilisation de l’énergie par les neurones. Une hormone, l’irisine, produite par les muscles durant l’exercice, est abondante dans le cerveau de personnes sans troubles cognitifs, mais à peine détectable dans celui de personnes décédées avec une démence. Des chercheurs brésiliens et américains, menés par Mychael Lourenco, neurobiologiste à l’Institut de biochimie médicale à l’Université fédérale de Rio, viennent de montrer, chez la souris, qu’un faible niveau d’irisine dans le cerveau provoque des troubles de mémoire à long terme, ainsi que la reconnaissance de nouveaux objets. Un niveau élevé d’irisine permet au contraire aux neurones de former et renforcer de nouvelles synapses, ce qui améliore leurs performances cognitives.

Lourenço MV et al. Exercise-linked FNDC5/irisin rescues synaptic plasticity and memory defects in Alzheimer’s models. Nat Med, 7 janvier 2019. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/30617325. www.lequotidiendumedecin.fr/actualites/article/2019/01/17/lirisine-induite-par-lexercice-physique-protege-la-memoire-dans-la-maladie-dalzheimer_864966, 17 janvier 2019. www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/27985-Alzheimer-faire-sport-bon-retarder-declin-cerebral, 14 janvier 2019.