Evaluation d’un appartement « intelligent »

Échos d'ailleurs

Date de rédaction :
01 novembre 2007

A la différence d’une installation de téléalarme, qui alerte un centre d’appel ou une équipe d’intervention à domicile, un appartement « intelligent » réagit lui-même aux problèmes (grâce à un équipement automatique, des messages verbaux et des rappels) et diminue le besoin d’assistance extérieure. La technologie permet que la personne malade ait davantage de maîtrise sur la vie quotidienne (empowerment ). L’équipe de David Self de l’Institut de génie médical de Bath présente les résultats d’une année d’évaluation d’un appartement autonome « intelligent » (enabling smart flat ), situé à Londres et destiné à préserver les capacités fonctionnelles. Le locataire est un homme de quatre-vingt-deux ans, atteint d’une démence vasculaire modérée à sévère depuis quatre à cinq ans, déficient visuel et diabétique contrôlé. A l’admission, il était dépressif, ne se levait pas, était incontinent, désorienté, dormait trois heures par nuit, avec un score MMSE de 10. La technologie, qui détecte ses mouvements, le guide vers les toilettes, éteint la lumière, la plaque de cuisson et les robinets, l’incite à ne pas sortir la nuit. Les messages sont enregistrés par sa fille. Après un an, il trouve tout seul les toilettes, dort six heures par nuit, a moins d’accidents et son score MMSE s’est amélioré, passant à 16.
J Dementia Care Research focus .Evans N et al. Evaluation of an enabling smart flat for people with dementia . Novembre-décembre 2007.