Euthanasie : le pour et le contre

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 avril 2008

Sur France Info, Nadine Morano, nouvelle secrétaire d’Etat à la Famille, a réaffirmé être à titre personnel en faveur de la création d’une commission nationale d’euthanasie, à qui reviendrait le soin d’examiner les cas exceptionnels graves. Rappelons que le Comité consultatif national d’éthique avait, en janvier 2000, tout en reconnaissant son embarras et en rappelant « la valeur fondatrice » de l’interdit du meurtre, avancé l’idée d’une « exception d’euthanasie » en cas de circonstances exceptionnelles que seule l’autorité judiciaire pourrait apprécier, sans qu’il soit pertinent de modifier le code. De son côté, Laurent Fabius, député PS de Seine Maritime, a déposé une proposition de loi instaurant « une aide active à mourir », sous le contrôle d’une « Commission nationale de contrôle des pratiques relatives au droit de finir sa vie dans la dignité ». La Société française d’accompagnement et de soins palliatifs (SFAP) et six autres sociétés savantes (dont la Société française de gériatrie et de gérontologie et la Société française d’étude et de traitement de la douleur) rappellent cependant leur opposition au suicide assisté. Elle réaffirment que « donner la mort ne relève en aucune façon de la compétence du médecin » et précisent leur refus, en tant que professionnels de santé, d’assumer ce rôle. Telle est également la position de l’Eglise catholique : « Est-ce que nous voulons instituer que le corps médical va devenir l’arbitre de la prolongation de la vie ou de son interruption ? a demandé sur France Info Mgr Vingt-Trois, archevêque de Paris. Est-ce que nous voulons instituer qu’il y aura dans notre société des gens qui pourront dire d’eux-mêmes, ou dont on pourra dire qu’ils ne sont plus dignes de vivre ? »
www.agevillage.com, 27 mars 2008. www.infirmiers.com , 27 mars 2008.