Euthanasie : la mission Leonetti

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 avril 2008

Après l’émotion suscitée par la mort de Chantal Sébire, une femme de cinquante deux ans atteinte d’une tumeur incurable qui demandait le droit à un suicide assisté, Jean Leonetti, député UMP, qui avait été le rapporteur de la loi du 22 avril 2005 instaurant un doit au « laisser mourir » sans permettre aux médecins de pratiquer une euthanasie active, fait savoir que François Fillon lui a confié la mission « d’évaluer la mise en oeuvre concrète de la loi et de faire des propositions pour remédier à la méconnaissance ou à la mauvaise application des textes et éventuellement à l’insuffisance de la législation ». « Un débat, a ajouté le député des Alpes Maritimes, pourrait s’ouvrir sur ce sujet à l’occasion du vote des lois de bioéthique ». Dans un rapport sur les soins palliatifs, rédigé à la demande du gouvernement précédent, la psychologue Marie de Hennezel, rappelle que, depuis le vote de la loi Leonetti, aucun ministre de la Santé n’a jugé nécessaire de mobiliser les administrations hospitalières pour la traduire en pratique dans les établissements de soins et que « beaucoup de médecins ignorent ce que la loi leur permet de faire ». « 75% des médecins directement concernés par la loi Leonetti ignoraient, il y a six mois, son contenu », confirme le Dr Régis Aubry, président du Comité national de suivi du développement des soins palliatifs
Le Monde , Jean-Yves Nau, 2 avril 2008; Libération , Eric Favereau, 25 mars 2008.