Etudes économiques novembre 2007

Droit des personnes malades

Date de rédaction :
01 novembre 2007

Dans son expertise collective, l’INSERM déplore la faible qualité des études économiques dans le champ de la maladie d’Alzheimer en France, due à une délimitation imprécise de la population cible, du périmètre des soins et du coût de production des services : importance du nombre de cas non diagnostiqués, diversité des pratiques cliniques, variabilité des coûts, polypathologies. La difficulté majeure vient du fait que les coûts aussi bien que les bénéfices de prise en charge des personnes malades relèvent à titre principal des sphères médico-sociales et domestiques. Les conclusions des études économiques sont donc largement tributaires du mode de valorisation de l’aide informelle. La mesure du temps d’aide est souvent réalisée sur une courte période puis généralisée à la longue période, en raison du déficit de cohortes de longue durée. Le temps d’aide varie au jour le jour et l’intensité des soins est variable. La mesure des soins est difficile parce qu’ils se rapportent à la sphère familiale et domestique. De plus, la valeur de l’aide informelle peut être estimée selon différentes méthodes : par l’aidant lui-même, par le montant des allocations publiques, par le coût de remplacement de l’aidant professionnel, ou encore par le coût d’opportunité pour l’aidant de consacrer du temps à son parent atteint de démence.
INSERM, Expertise collective. Maladie d’Alzheimer. Enjeux scientifiques, médicaux et sociétaux. http://ist.inserm.fr/basisrapports/alzheimer.html , novembre 2007. 654 pages.