Et les autres robots ? (1)

Innovation

Date de rédaction :
08 juin 2020

« Jusqu’ici, nous ne connaissions que le robot-phoque Paro, que les résidents pouvaient manipuler, et qui était apaisant », soulignent Camille Atger, directrice, et Elodie Cascales, psychologue de la résidence MBV Sudalia à Saint-Jean-de-Védas (Hérault). La société MBV leur a prêté le robot humanoïde Zora [suite logicielle de la société Zora implanté sur le robot Nao de SoftBank Robotics] pour le tester dans un protocole d’étude. « Zora est capable de se présenter, d’entrer en interaction avec les résidents. On a la possibilité de lui faire dire ce que l’on veut qu’ils disent. Il chante, il peut lire des contes, proposer des exercices de gymnastique douce, des démonstrations de danse. Il « marche », mais grâce à l’aide de quelqu’un qui le fait avancer via une tablette, comme un jouet télécommandé. Il peut faire des demi-tours, partir en marche arrière, suivre des résidents du regard. Les aînés ont été vraiment surpris et ont eu beaucoup de questionnements sur son fonctionnement. » L’animatrice, la maîtresse de maison du PASA (pôle d’activités et de soins adaptés) et la psychologue ont appris à paramétrer le robot, qu’elles ont testé auprès de 25 résidents sur 63. C’est la gymnastique douce qui a eu le plus de succès : les résidents reproduisent les gestes du robot, même des personnes que le professeur de gymnastique habituel n’arrive pas à mobiliser. C’est l’effet de surprise, la curiosité et l’originalité qui font que même les personnes les plus distraites arrivent à se focaliser sur le robot qui initie le mouvement et attire l’attention avec ses lumières qui s’allument. Les points à améliorer sont la « voix robotique », qui n’est pas toujours compréhensible, son poids et le temps de personnel mobilisé. Zora monopolise deux personnes : un professionnel pour faire avancer le robot et un autre pour l’animation.

Animagine, février-mars 2018.