Environnement visuel

Interventions non médicamenteuses

Date de rédaction :
12 mai 2016

Alison Bowes et ses collègues, de la Faculté des sciences sociales de l’Université de Stirling (Ecosse), publient une revue de la littérature sur l’architecture des environnements de vie des personnes atteintes à la fois de démence et de perte de la vision. Le chercheurs identifient trente-trois critères importants, en termes de couleur et contraste des surfaces, d’éclairage, d’appliques et accessoires, d’entrées et de sorties, de jardins et d’espaces extérieurs. Il existe encore peu d’études scientifiques sur le sujet. Les auteurs proposent des recommandations tenant compte des connaissances actuelles.

Samuel Nyman et ses collègues, du département de psychologie de l’Université de Bournemouth (Royaume-Uni), explorent l’accompagnement social et les besoins de soutien de quatre personnes atteintes de démence et de déficit visuel Trois thèmes émergent. Tout d’abord, les besoins sociaux : les troubles cognitifs peuvent réduire la capacité d’une personne à faire face à la basse vision, ce qui conduit à une dépendance accrue et réduit la stimulation quotidienne. Le deuxième thème concerne les obstacles à l’utilisation de la technologie : la difficulté à apprendre à utiliser des technologies non familières, qui parfois sont totalement inutilisables en raison des troubles cognitifs, et le coût des aides visuelles. Enfin, la familiarité facilite l’autonomie, que l’on vive chez soi ou que l’on déménage en emportant des meubles et des objets ; la relation d’accompagnement est facilitée par la présence des mêmes aidants professionnels ou des bénévoles.

À l’École infirmière de l’Université de Radford (Virginie, Etats-Unis), Lora Epperly et ses collègues publient un essai contrôlé et randomisé testant l’effet de l’intensité de la lumière, pendant huit semaines, auprès de soixante personnes atteintes de démence résidant en établissement. Une lumière forte est associée à une amélioration significative de la dépression et de l’agitation. Chez les personnes du groupe témoin, exposée à une lumière de basse intensité, les chercheurs n’observent soit aucun changement, soit une augmentation de la dépression et de l’agitation.

Bowes A et al. Design of residential environments for people with dementia and sight loss: a structured literature review. British Journal of Visual Impairment 2016, https://dspace.stir.ac.uk/handle/1893/23179#.V1qRySOLQ-U, mai 2016. Nyman SR et al.  Social care and support needs of community-dwelling people with dementia and concurrent visual impairment. Aging Ment Health, 24 mai 2016. www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27215277. Onega LL et al. Effect of Bright Light Exposure on Depression and Agitation in Older Adults with Dementia. Issues Ment Health Nurs, 2 juin 2016.www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/27254531.