Dur à avaler : qu’en dit le gériatre ?

Prévention

Date de rédaction :
14 janvier 2017

Pour Sophie Hermabessière et ses collègues, du gérontopôle de Toulouse, les troubles de la déglutition ont des conséquences psychologiques et sociales importantes : repli sur soi, perte d’estime de soi, refus de prendre un repas avec d’autres. La dépression aggrave le risque de dénutrition et diminue l’adhésion au projet de soins. Pourtant, le repérage des troubles de la déglutition est rarement inclus lors de l’évaluation gériatrique standardisée à l’entrée en établissement. Pour Florence Decottignies, directeur médical et qualité à l’association Edenis de Toulouse, la gestion de ces troubles, de leur détection à leur prévention, passe par une remise en cause des pratiques professionnelles quotidiennes : « accepter de lutter contre le réflexe des textures modifiées, changer l’approche des risques en reléguant le risque d’asphyxie aigüe à la place qui lui revient derrière les complications infectieuses, nutritionnelles, hydriques, et de poser la balance bénéfice/risque en tenant compte des attentes et des souhaits du résident. » L’expertise de l’orthophoniste est indispensable.

Hermabessière S et al. Troubles de la déglutition en gériatrie. Rev Gériatr 2017 ; 41(10) :595-603.Décembre 2016.Decottignies F et al. Troubles de la déglutition en EHPAD, la nécessaire remise en question des réflexes. Rev Gériatr 2017 ; 41(10) :604-608.Décembre 2016. Hermabessière S et al. Éviter les fausses routes et ses complications en 10 points. Rev Gériatr 2017 ; 41(10) :609.Décembre 2016. www.revuedegeriatrie.fr.