Donner confiance à la personne malade pour faciliter la vie quotidienne
Acteurs de l'écosystème Alzheimer
Les aidants / les familles
Pour Colette Roumanoff, ancienne aidante de son mari atteint de la maladie d’Alzheimer, connaitre la maladie au quotidien permet d’éviter les pièges et de découvrir le mode de vie qui convient le mieux à la personne malade et à ceux qui l’entourent. Elle témoigne : on apprend en faisant des erreurs et en tâtonnant, d’autant qu’il y a de nombreux stades et que chaque cas est particulier. Pour pouvoir rassurer la personne malade, il faut être capable de relativiser ce qui se passe, de regarder la situation d’un œil proche et distant, de se sentir tranquille, apaisé et parfaitement à sa place. L’aidant qui se trouve en face de situations ou de réactions qu’il ne comprend pas, se perd dans un état de sidération, il n’arrive plus à penser le malade ni à se penser lui-même. Son action devient technique et s’adresse à un « objet de soin », dit Colette Roumanoff : « le malade se sent « chosifié » par la manière dont il est perçu et traité. On s’étonne que ces malades perdent l’apparence de leur humanité. Le regard voilé, le corps immobile, ils semblent absents alors qu’ils expriment exactement ce qu’attendent d’eux une société et un système qui les rejettent définitivement dans une sorte d’enfer social. Pour se sentir bien, le malade a besoin de l’approbation de son entourage. S’il se sent bien, il aura confiance en lui et en son entourage, qui obtiendra facilement sa collaboration active. » Pour avoir de bonnes relations avec un malade, rien de tel que la bonne humeur partagée. Développer une relation de confiance, établir une complicité chaleureuse avec le malade peut rendre la vie quotidienne facile et heureuse.
https://bienvivreavecalzheimer.com/le-bon-sens-une-strategie-gagnante/, 16 août 2020.